Danse * Bal participatif -durée : environ 60 min-

Production déléguée : Compagnie de l'Oiseau-Mouche, Roubaix. 

Conception et mise en scène/ Amélie Poirier (Nouveaux Ballets)

Création le 11 octobre 2018 à la salle des fêtes de Salomé dans le cadre des Belles Sorties. 

Si le Madison est une danse en ligne créée dans les années 1960 aux Etats-Unis par un ancien mineur, le Madisoning, lui, est une pièce participative pour 4 comédien.n.e.s de la Cie de l’Oiseau-Mouche et une dizaine de participant.e.s amateurs.

Nourrie de son observation du courant contemporain actuel qui tend à se réapproprier les danses urbaines, ou issues de la culture afro-américaine (le voguing, par exemple), Amélie Poirier s’est posée la question inverse : loin d’une récupération culturelle parfois malvenue, comment faire émerger le patrimoine et le matrimoine de la danse contemporaine occidentale, à travers l’héritage chorégraphique le plus populaire qui soit : les danses de fêtes de famille ? 

Sur la base d’une matière connue de tous et toutes, Amélie Poirier propose une chorégraphie qui repose sur la répétition d'un même motif rythmique dans le bas du corps (celui du Madison), tandis que le haut du corps s'affaire à prendre en charge d'autres motifs complexes en terme de coordination provenant d'autres danses de fêtes de famille (macarena, danse des canards etc). Cette répétition rythmique devient dès lors performative et mène à une forme d’altération de ces danses. Une forme « d’inquiétante étrangeté » émerge alors, cherchant à troubler les frontières entre ces danses dites « populaires » et le champ du contemporain.

Spectacle construit comme un écho à ces moments de fête collective qui émaillent nos vies quotidiennes et résonnent en chacun de nous, le Madisoning est aussi construit sous une forme participative. Selon ce principe, l’idée est, en amont de chaque représentation et en étroite coopération avec le lieu d’accueil, d’inviter un groupe d’habitant.e.s, sans aucune pratique pré-requise de la danse ou du théâtre, à venir performer sur scène, à la fin de la pièce avec les comédien.ne.s de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche. Immergé.es dans le processus de création collective, ils/elles pourront aussi créer un lien direct avec les spectateurs, pour un final chorégraphique et festif à partager !